Mercredi soir ayant envoyé le dernier mail avant de rentrer, j’estimais que c’était à lui de commencer jeudi, grossière erreur me direz vous, plus encore car je me pénalisais moi-même, et le soir je rentrais chez moi déçu, me disant que peut être il allait annuler notre rendez vous, que je me m’étais faite des idées.


Vendredi après -midi  n’y tenant plus, je lui envoie un mail.

Bonjour Philippe,

Nous ne nous sommes vraiment que très peu croisé cette semaine,

J’ai eu plaisir de nos échanges par mails et ne voulais pas terminer cette semaine sans un dernier échange.

J’ai bien envie de te lire, mais je ne sais que t’écrire, c’est idiot, tu m’intimides (sourires)

Muriel

Sa réponse ne se fait pas attendre, cela valait la peine, je ne m’attendais pas à ces mots

Bonjour Muriel,

J’étais justement en train de me dire qu’une journée sans tes messages, ça devenait à peine tenable. Moi aussi je ne souhaitais pas terminer cette semaine sans un dernier échange. Seulement, je ne voulais pas t’importuner. J’apprécie les moments furtifs où nous nous croisons à la cantine et j’aime conserver cette image de ton regard plein de malice et de ta bouche qui esquisse un sourire « coquin ». Cette image, il me fallait cependant la gagner de haute lutte, car très souvent, j’avais le sentiment que tu manifestais une sorte d’indifférence à mon égard. Tu vois, chacun se fait son film, et le fait d’écrire ce que l’on ressent, notamment par ces mails, clarifie quelques fois les choses.

En parlant de mail, tu m’écris que tu « as eu » plaisir de ces échanges. S’agit il d’une action passée qui risque ne plus se reproduire comme le signifierait l’emploi du passé composé ou bien pourrons nous continuer à nous écrire ? … Oui, c’est vrai, parfois, j’ai des réactions un peu spéciales … (sourires).

Je te souhaite un excellent week-end, Muriel

Philippe